Pasar al contenido principal
/themes/custom/ufc/assets/img/default-hero.jpg

BJ Penn - Voir-son reflet dans la glace

“J’ai toujours considéré que moi et Nick Diaz étions le combat principal. C'est un bon combat et je sais que nous allons attirer beaucoup d’attention.” - BJ Penn lors d'une entrevue précédant le combat qui l'opposera à Nick Diaz.

BJ Penn affrontera Nick Diaz lors de l'événement UFC 137 qui aura lieu le 29 octobre prochain au Mandalay Bay Events Centre de Las Vegas, au Nevada.

Former two-division UFC champ BJ PennAprès 10 années, 25 combats et deux championnats de l’UFC dans deux catégories de poids différentes, BJ Penn a une confession à faire. À l’âge de 32 ans, les choses ne se facilitent pas pour lui avant le son de cloche initial.

“Les papillons deviennent pires avec les années”, admet-il. “Je suis surpris que ce soit comme ça. Je pendais que ce serait toujours de plus en plus facile. Je crois que ça s’est amélioré pendant un moment, mais maintenant je suis dans la trentaine et je ne sais pas si c’est le fait d’avoir maintenant des enfants ou non, mais il semble que les papillons que j’ai dans le ventre sont pires qu’avant. Je ne sais pas pourquoi. Je suis confortable, j’ai beaucoup d’expérience, mais que volez-vous, les choses sont comme ça.”

Lorsque ce sera son tour de faire son entrée samedi, “The Prodigy” s’attend à ce que ses nerfs le bousculent, pour ensuite être envahi par l’adrénaline. Et pour la 11ème fois, il marchera vers l’Octogone en tant que tête d’affiche du combat principal. Et ce sont des moments comme ceux-là qui ne s’oublient jamais avec le temps.

“Je me souviens lorsque j’ai fait mon entrée pour la première fois à l’UFC en tant que tête d’affiche contre Jens Pulver il y a de cela 10 ans déjà”, a dit Penn au sujet de son combat de championnat à l’UFC 35 contre “Lil’ Evil”. “Ça représentait tout pour moi à cette époque. Je crois que tout le monde dans la vie voudrait se sentir aussi valorisé dans ce qu’il décide de faire, et c’est comme ça qu’on se sent avec cette reconnaissance et cette exaltation. Je me souviens que la première fois que j’ai été impliqué dans un combat final, Renato Verissimo (le vétéran de l’UFC et ancien entraîneur de Penn) a dit ‘Whoa BJ, tu es la tête d’affiche?’ ‘Oui, peux-tu le croire?’ Quel sentiment! Lorsque j’ai appris que je serais la tête d’affiche de ce combat (UFC 137), j’ai pensé ‘Mon homme, quelle belle carrière, quelle belle vie et quelle opportunité j’ai pu avoir au fil du temps!’”

C’est comme si Penn devenait sentimental au sujet de sa carrière et de ce qu’il a accompli dans le sport au cours de la précédente décennie. Mais ne faites pas l’erreur de penser que ces éléments tirés de ce petit voyage dans le temps lui serviront sous peu de porte de sortie. Penn, qui revient d’un combat nul en février dernier contre Jon Fitch, ne se prélassera pas sur la plage de Hilo de sitôt.

“J’ai 32 ans et si je peux continuer de remporter des affrontements, je le ferai. Je crois que je suis accroc à l’UFC et je veux que ça dure aussi longtemps que j’en serai capable”, a-t-il souligné. “Aussi longtemps que je serai heureux... Je sais qu’il est facile de se brûler et j’ai souvent parlé de retraite et de “burn-out”, mais je tente d’apprécier ce moment”.

Et quand, comme Penn, vous avez atteint les plus hauts sommets, la clé est de recevoir constamment des propositions qui non seulement vous donneront envie de faire les sacrifices requis et de vous entraîner, mais qui de plus, vous y obligeront. L’adversaire de Penn en vue de la carte de samedi était originalement l’ancien champion de la WEC, Carlos Condit, un combattant qui est sur une lancée et qui correspond au profil de ce qu’on pourrait appeler, un adversaire dangereux. Mais après une folle série d’événements ayant mené Condit à participer plutôt au combat final contre Georges St-Pierre lorsque Nick Diaz a manqué à ses obligations de se présenter à des conférences de presse à deux reprises, Penn s’est retrouvé sans adversaire.

“Au début, lorsque c’est arrivé, j’ai cru que Nick avait déserté l’UFC”, a affirmé Penn, “donc je leur ai suggéré de me faire affronter Fitch en combat revanche. (Le président de l’UFC) Dana White m’a dit que Jon Fitch était blessé et qu’il serait à l’écart jusqu’en décembre et il m’a dit de le rappeler si je voulais me battre, sinon de lui faire savoir.”

Puis les choses sont devenues de plus en plus intéressantes.

“Ensuite, Dana a rappelé et nous avons conclu l’entente en vue de l’affrontement contre Nick Diaz”, a souligné Penn, qui affrontera maintenant l’ancien champion des poids mi-moyens de Strikeforce, qui a rapidement été ainsi ramené dans le giron de l’UFC. “Je connais bien Nick. Il a déjà été un de mes partenaires d’entraînement et j’ai passé du bon temps avec lui et son frère. Mais tout le monde tente de trouver de bons combats et à la fin de la journée, lorsque nous regardons les options que nous avons et que les autres clans regardent les options qu’ils ont, il arrive parfois qu’on doive se rendre à l’évidence et admettre que la meilleure chose à faire pour deux athlètes en particulier, afin de faire avancer leur carrière, est de s’affronter. C’est un travail – rien de plus, rien de moins – et voilà comment tout ça est arrivé.”

Mais le jeu de la chaise musicale n’était pas encore terminé. St-Pierre s’est blessé, ce qui a forcé l’organisation à rayer le combat de la carte de l’UFC 137. Qu’est-il arrivé ensuite? Penn vs Diaz a été sacré nouveau combat principal.

“J’ai toujours considéré que moi et Nick Diaz étions le combat principal”, a avoué Penn. “Moi contre Nick est un bon combat et je sais que nous allons attirer beaucoup d’attention.”

Et ils ont su capter l’attention des amateurs, puisque le “buzz” entourant le combat final fait de plus en plus de bruit alors qu’approche le moment fatidique. Pourtant cette fois-ci, ce n’est pas Penn – qui est généralement réputé être un vilain dramaturge avant un combat – qui obtient plus que sa juste part d’attention. C’est le nom de Diaz qui est sur toutes les lèvres. Diaz, dont tous les propos font l’objet de « tweets », tapissent les forums de discussion et font l’objet de fiévreuses analyses. De son côté, Penn semble très à l'aise dans son rôle et comme il l’explique, les amateurs et les médias ne sont pas les seuls qui ont l’athlète originaire de Stockton en Californie dans leur collimateur.

“J’ai gardé un oeil bien averti sur la carrière de Nick Diaz”, a expliqué Penn. “Il est un de mes combattants favoris et en ce moment, je crois qu’il est possiblement un des meilleurs boxeurs en arts martiaux mixtes. Plusieurs de ses combats le prouvent. Il s’entraîne auprès d’Andre Ward, a été signé afin d’affronter Jeff Lacy et a déjà été considéré comme possible adversaire pour Roy Jones Jr. Considérant les performances qu’il a livrées dans le ring, la quantité de coups de poing qu’il a donnés et toutes ces choses, je crois qu’il est définitivement un des meilleurs boxeurs de ce sport”.

Lorsque vous êtes en mesure de faire ouvertement un tel éloge à un futur adversaire, ça signifie généralement une chose – vous êtes particulièrement confiant en vos moyens pour neutraliser les attaques de votre rival afin d’obtenir la victoire. Mais d’où vient cette confiance de Penn? Possiblement du fait qu’il a l’impression de se regarder dans une glace.

“Nous sommes semblables en tous points”, a expliqué Penn. “En boxe, en jiu-jitsu et de la façon dont nos carrières respectives ont évolué. Il y a beaucoup de similitudes entre moi et lui.”